Les crues et inondations se multiplient partout en France. Le dernier épisode de grande ampleur est survenu en novembre et janvier derniers dans plusieurs communes du département du Pas-de-Calais. Résultat : des maisons devenues inhabitables sont promises à la démolition, certaines devant être, en principe, rachetées par l’Etat. Même s’il est encore un peu tôt pour évaluer les conséquences, « il y aura un impact sur les prix de l’immobilier local », avance Edouard Grimond, porte-parole chargé de l’immobilier au Conseil supérieur du notariat.
« En ce moment, nous sommes appelés par les assurances pour estimer des biens sinistrés. Même remis en état, leurs valeurs devraient être 20 % à 30 % inférieures à ce qu’elles étaient avant l’inondation », indique Arnaud Merlin, de l’agence L’Adresse à Saint-Omer. « Avant cet événement climatique majeur, le risque d’inondation était connu mais cela n’avait pas d’effet sur les prix », indique ce dernier.
A l’autre bout du pays, vers Arcachon, l’eau est aussi un danger avec un risque de submersion. Certains quartiers de cette commune, comme la pointe de l’Aiguillon ou les prés-salés, sont concernés. « Bien que connu, ce risque n’effraie pas les acheteurs et reste sans conséquence négative sur les valeurs. Il faut dire que dans ces secteurs, l’offre est rare et les biens disposent de vues sur la mer », indique Christophe Voisin, de l’agence Orpi Arcachon.
Dans le Morbihan, « la moitié de la presqu’île de Gâvres est en zone inondable, notamment dans sa partie est. Il existe d’ailleurs un léger différentiel de prix entre l’Est et l’Ouest. Des clients acheteurs pourront négocier les prix à la marge, les plus sensibles sur ce sujet iront prospecter ailleurs », souligne Jérôme Germond, directeur de Laforêt Lorient.