Autre élément en faveur de la pierre : les inquiétudes liées au projet de réforme portant sur la retraite. « Face à une baisse prévisible des pensions, cette forme de placement permettra à un particulier, une fois son prêt remboursé et retiré de la vie professionnelle, d’empocher des revenus locatifs récurrents », souligne Guillaume Eyssette, directeur associé du cabinet Gefinéo.
Actuellement, cet actif affiche un rendement brut annuel compris entre 3 % et 9,8 % dans l’ancien et entre 2 % et 3,5 % dans le neuf. « La conjoncture actuelle du marché devrait encore se prêter à ce type d’opération, car dans certains secteurs l’offre ne répond pas à la demande », affirme Alexis Poirot, gérant du cabinet en gestion de patrimoine Medicia Besançon. Après des années de progression est-on en fin de cycle haussier des prix ? Difficile de le savoir. Le marché immobilier semble malgré tout solide.
Après une année 2019 « exceptionnelle » tant en volume de transactions qu’en progression des prix (surtout dans les grandes villes), 2020 s’annoncerait sous de bons auspices. « D’abord la situation économique se maintient, le chômage est en repli et le moral des ménages est plutôt bon », détaille Laurence Dechaux, responsable des investissements immobiliers chez Thesaurus. En 2020, la hausse des prix s’annoncerait malgré tout plus modérée que l’an passé et pourrait, selon certains observateurs, se stabiliser. Certains évoquent même « un tassement provisoire ».
Plus que jamais, la sélectivité reste de mise : « Il faut cibler des communes dotées d’un marché immobilier actif avec une demande locative pérenne. Il existe des opportunités dans des villes moyennes dynamiques ou dans certains secteurs irrigués par le futur Grand Paris Express », précise Renaud Capelle, directeur immobilier adjoint de l’UFF. « Dans le neuf en ‘Pinel’, il faudra être attentif, car plusieurs villes ont trop vite progressé en termes de prix », signale Benjamin Spivac, ingénieur patrimonial chez Amplegest. N’oublions pas que la loi de finances pour 2020 a aussi apporté son lot de bonnes nouvelles : prolongations jusqu’à fin 2022 des dispositifs fiscaux Denormandie et Malraux (soit de l’ancien avec travaux) et suppression, depuis le 1er janvier dernier, de la taxe sur les micrologements (de moins de 14 m2) en vigueur depuis 2012.