Pour établir le DPE, c’est la méthode de calcul dite « 3CL » qui s’applique depuis le 1er juillet 2021. Le diagnostiqueur ne peut plus se baser sur les factures d’énergie. « Cela pouvait fausser les résultats, lorsque le logement était vacant par exemple. Une grille de critères plus objectifs a été adoptée. Elle prend désormais en compte les caractéristiques physiques du logement (bâti, qualité d’isolation, etc.) », détaille Roselyne Conan, directrice générale de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil).
Le DPE continue néanmoins de faire débat. Après avoir constaté une explosion du nombre de passoires thermiques, le gouvernement avait dû revoir en urgence la nouvelle formule de calcul par arrêté ministériel du 8 octobre 2021. Mais plusieurs associations de consommateurs continuent de dénoncer son manque de fiabilité. Dans une étude récente, l’UFC-Que Choisir a mis en lumière « un flot d’erreurs pénalisantes », pointant notamment l’attribution d’étiquettes différentes pour un même bien selon le diagnostiqueur convoqué.
Les représentants des diagnostiqueurs immobiliers et le ministère du Logement travaillent à des pistes pour fiabiliser l’étiquette énergétique. « Les premières mesures concrètes aboutiront avant la fin de l’année », explique Lionel Janot à la Fidi.
Pour éviter les mauvaises surprises, il recommande aux propriétaires de bien préparer leur dossier. « Trop souvent, ils reviennent vers nous une fois le DPE réalisé après avoir découvert le résultat. Certes, il est possible d’accepter de nouvelles pièces mais cela nécessite un retraitement du dossier et une nouvelle simulation qui entraînera un surcoût », avertit le professionnel. Le jour J, mieux vaut donc avoir à disposition les factures en lien avec des travaux récents réalisés (fenêtre, isolation, chaudière, etc.).